Au graduation le mot
1
le mot était
non verbal non gouverné je viens de naître
devant l’oiseau sur l’autel ou la reliure
au sommet d’une colline, ni pris ni cédé
une foi frauduleuse, pas une preuve de Dieu dont
un jeton ou une loi a été prononcé
pour effrayer l’âmeoh trou noir
où autrefois mon cœur battait
Au début le motétait
illettré, sans entraves, doux
syllabes prononcées comme le vent dans un langage intime
traverser une pente désertiqueespoir
est-ce que l’indéchu se profile majestueusement à
crête lumière du début
le monde se repose dans la vallée nocturne sans atténuation
par l’avidité et les mensonges –
Au début ce qui était solitaire
dans le pays échappé à l’appartenance
personne n’est un mot imaginé comme se disant à soi-même
des profondeurshaleine ourespirer
exhorté d’urgence au nouveau-né qui
je ne pleurerai pas, son oreille est trop douce pour ça
Babel, elle n’entend quedoux flux promis
à travers l’oued sec —
Mais comme si au début nous étions
Je connaissais la fin avec le dernier soleil
réglage pour que l’obscurité puisse parler de son level de vuene le faites pas
imaginez la paixpas de lueur d’étoiles ni de lever de lune
empêcherjusteun monde rempli à ras bord de
débris de désespoirà travers toute la ville
ruesdémoliau-dessus des tunnels, sous les corps
partout et le seul mot était —
partir—
2
oh trou noir
où autrefois mon cœur battait était
espoir
est-ce que l’indéchu se profile majestueusement à
crête
haleine ou respirer doux promis
couler à travers l’oued sec mais nous
n’think about pas la paix juste
désespoir débris démoli
partir oh trou noir
où
une fois
était
au début
Après
Les grands morts apprennent aux vivants à ne pas haïr.
—Brenda Hillman
Les grands morts sont revenus.
Les nombreux morts.
Les beaux garçons, tous
les belles filles.
Les mères désespérées, les
des pères stupéfaits, les immobiles
les bébés aux yeux écarquillés, les doux
les tout-petits. Le corps
morts et ceux réduits en cendres,
eux aussi sont revenus. Les morts
nous avons compté et les morts nous ne pouvions pas
compter, nous avons arrêté de compter comme
les chiffres sont devenus trop élevés.
Les morts dont la mort a éclaté
notre souffle en larmes déchirées
et les morts dont la mort nous a laissé
insensible. Les morts dont les noms
nous savions quels noms nous
parlé dans notre sommeil, dans notre terreur
rêves, et les morts dont les noms
nous ne l’avons jamais su et maintenant nous ne pouvons pas
souci de savoir. Les non enterrés
mort, pourrissant sous les décombres, et
les morts enterrés dans des fosses communes,
enveloppé dans du plastique, dans des draps blancs.
Les morts portés par les pleureurs
foule, transportée sur des civières,
drapé de drapeaux provocateurs, placé
dans encore un autre incrédule
tombe. Et les grand-mères
mort qui avait prévu de mourir
dans leurs lits, les vieillards morts,
ceux qui avaient fui une fois
ou deux fois avant, alors
planté des arbres pour être eux-mêmes
ils sont enracinés, olive et amande
fidèlement soigné, jusqu’à ce matin,
ce jour-là, cette nuit-là, cette semaine-là, ceux-là
mois, ils sont devenus l’un des morts,
les grands morts, les nombreux
morts qui reviennent maintenant,
exigeant que nous arrêtions
parlant en leurs noms,
qu’on arrête de faire
plus de morts dans leur saignement,
leurs souffrances et leurs orphelins
noms.