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Home Culture - Livre

The Paris Assessment – Anthe : sur la traduction du kannada

by ETHAN PIKE
22 juillet 2024
in Culture - Livre
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The Paris Assessment – Anthe : sur la traduction du kannada
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Dessin de Deepa Bhasthi.

Anthé (ಅಂತೆ) est l’un de mes mots préférés dans la langue kannada. Plutôt dénué de sens en soi, il ajoute tellement de nuances et d’émotions lorsqu’il est ajouté à une phrase que nous, les Kannadigas, ne pouvons pas mener une dialog sans l’utiliser. Selon le contexte et le ton de l’orateur, anthé peut exprimer une expression de shock ou la compréhension que des rumeurs sont partagées. Cela peut signifier « c’est arrivé », « c’est comme ça », « apparemment » ou « il semble ». Cette dernière expression se rapproche le plus d’une traduction directe, mais c’est un choix d’une simplicité frustrante. Anthé je ne migrerai jamais vers l’anglais sans enthousiasme.

Banu Mushtaq, dont j’ai traduit récemment les nouvelles et dont «Lungi rouge » apparaît dans le numéro d’été 2024 de La Revue de Parisemploie anthé généreusement. Les personnages de Mushtaq utilisent anthé lorsqu’elle rapporte quelque selected que quelqu’un a dit mot pour mot ou lorsqu’elle devine remark quelque selected aurait pu se passer. Dans un autre cas, elle utilise des mots d’écho avec anthéune autre caractéristique commune de la langue kannada : un personnage prononce anthe-kanthe pour faire référence à des ouï-dire. Il y a aussi beaucoup d’ellipses dans les histoires de Mushtaq… ses phrases s’arrêtent souvent… comme ça… Elle mélange les temps ici et là. C’est toujours délibéré, ce clin d’œil à l’idée que le temps n’est pas linéaire. La conscience que nous habitons des fuseaux horaires et des dimensions différents et que nous vivons dans des histoires à l’intérieur d’histoires est monnaie courante en Inde. Ces outils narratifs donnent au travail de Mushtaq un sens de l’oralité, comme si elle était assise en face de vous et vous racontait l’histoire.

Chaque fois que Mushtaq et moi discutons dans la vraie vie, elle raconte, elle rapporte, elle discute de la scène politique oppressive en Inde, elle revient sur sa jeunesse, elle rit de cette fois où une fatwa a été émise contre elle pour un article – ils voulaient qu’elle arrête d’écrire, elle leur a dit d’aller au diable – elle raconte constamment des anecdotes, pense à voix haute et vit à travers des histoires. anthé dans son empressement à transmettre tout d’un coup, je ne peux espérer stocker dans mes notes.

Ma fonction préférée du mot est la façon dont sa répétition dans une phrase sur deux, chacune avec une intonation différente, permet à une musicalité de se glisser dans le discours quotidien. Il donne au kannada de tous les jours son impu, ou mélodie.

Le kannada appartient à la famille des langues dravidiennes originaires du sud de l’Inde et est parlé par environ cinquante à soixante hundreds of thousands de personnes dans le monde. C’est la langue officielle de l’État du Karnataka. La littérature kannada est publiée en continu, sans interruption, depuis quinze cents ans. Les poètes ont décrit Sirigannadam, ou « riche kannada », comme une rivière de miel, comme une pluie de lait, comme une langue aussi douce que le nectar, comme la vérité, comme une langue éternelle. Aussi ancienne et célèbre soit-elle, le kannada n’est qu’une des centaines de langues de l’Inde (les estimations varient entre 780 et 1 600, en plus des milliers de dialectes). Un aphorisme en langue khari boli exprime le mieux la diversité linguistique époustouflante du pays : Kos-kos par badle paani, chaar kos par baanice qui signifie que l’eau en Inde change tous les deux miles et la langue tous les huit miles.

La langue maternelle de Mushtaq n’est pas le kannada, et à proprement parler, ce n’est pas non plus la mienne. Sa langue est le dakhni, un mélange fascinant de persan, de dehlavi, de marathi, de kannada et de télougou, souvent qualifié à tort de dialecte de l’ourdou. Il est parlé dans certaines régions du sud de l’Inde, principalement, mais pas exclusivement, par la communauté musulmane. Ma langue maternelle est le havyaka, un dialecte qui remonte à l’ancien kannada (une langue maternelle qui a dominé du IXe au XIe siècle). CE) et est parlé par une petite communauté de brahmanes de caste supérieure le lengthy de la côte arabe ainsi que par une communauté similaire dans le centre du Karnataka. (Les deux variations diffèrent et sont mutuellement inintelligibles.) Cependant, pour diverses raisons sociogéographiques, j’ai grandi avec un mélange de variétés kannada communes à la région de Mysore et à la côte de Mangalore. Mushtaq et moi vivons tous deux dans de petites villes où nous parlons régulièrement au moins trois ou quatre langues et un sure nombre de dialectes. Cette utilisation de nombreux systèmes sociolinguistiques est, pour un très grand nombre d’Indiens, la norme, et n’est certainement pas seulement une fonction de classe, de caste, d’éducation ou de tendances intellectuelles. Je connais un épicier dans ma ville qui parle couramment treize langues.

La décision de Mushtaq d’écrire en kannada n’a rien d’inhabituel aujourd’hui. Dans la seconde moitié du XXe siècle, de nombreux écrivains multilingues de renom ont choisi de travailler en kannada, la langue dominante parlée dans la rue, même si leur langue maternelle était le konkani, le télougou, le tamoul, le toulu ou d’autres langues, et qu’ils menaient leur vie professionnelle en anglais. Une telle maîtrise du multilinguisme est beaucoup plus uncommon aujourd’hui : grâce au macaulayisme de l’époque coloniale qui proceed de guider le système éducatif indien anglo-saxon, la plupart d’entre nous parlent peut-être plusieurs langues mais ne maîtrisent que l’anglais.

Banu Mushtaq parsème son kannada de dakhni, d’ourdou et d’arabe. Chacune de ces langues est également influencée par des distinctions locales spécifiques à Bayalu Seeme, une région du Karnataka caractérisée par des plaines ouvertes, où elle vit. Ce qui enrichit mes traductions, j’aime à croire, c’est une immersion complète dans la tradition du texte avec lequel je travaille. J’ai eu plus de facilité à traduire mes deux premiers livres, automobile ils étaient rédigés dans des langues et des régions que je connaissais très bien. Les histoires de Mushtaq se déroulent au sein de la communauté musulmane de l’Inde, bien que son travail ne soit pas uniquement basé sur la tradition islamique et pour elle. Pourtant, ses références sont à mille lieues de mes propres expériences vécues. En essayant de combler le fossé dans ma compréhension, je me suis retrouvée à rechercher une tradition qui partageait des influences linguistiques, sociales et esthétiques avec le milieu de ses histoires. D’une certaine manière, ce sort d’immersion m’a semblé m’aider à mieux saisir les subtilités de son texte. J’ai été initié au monde dévorant des séries télévisées pakistanaises, une vaste sous-culture qui déborde d’intrigues, de suspense, de romance et de drames à haut indice d’octane qui font vibrer la plupart des cœurs desi. J’ai redécouvert la musique Qawwali, tombant irrémédiablement amoureux de Nusrat Fateh Ali Khan, Abida Parveen, Arooj Aftab, Ali Sethi, leurs semblables. Parallèlement à ma dose quotidienne de Kannada, j’ai lu sur l’islam. J’ai rouvert mes notes d’arabe des leçons que j’avais reçues un jour d’un maulvi saheb. Inscrit à un cours d’écriture de scénario Nastaliq dans lequel nous avons étudié talaffuz (prononciation) through des movies et de la poésie en hindi. Je ne saurais dire où et remark ces recherches ont aidé ma pratique de la traduction. Mais elles ont enrichi mes années comme tout le reste, comme on dit en Inde.

Dans ce contexte social, toute pratique de l’écriture et de la traduction peut très vite devenir très politique. La politique linguistique en Inde est, comme on pourrait s’y attendre, une supply de ardour et de violence intenses. Si l’consideration portée à la langue la plus importante dans un État – le kannada au Karnataka, par exemple – se fait au détriment de la notoriété, de l’utilization public et du financement de l’enseignement de plusieurs autres langues, la plus grande menace pour la diversité linguistique en Inde est peut-être l’imposition de l’hindi. Parlé principalement dans certaines régions du nord de l’Inde, le gouvernement central a historiquement imposé cette langue à d’autres États, où il a souvent été violemment rejeté, en particulier dans les États du sud. Ces guerres linguistiques ont fait des morts et les émotions autour de l’imposition d’une langue au détriment d’autres, qu’il s’agisse de l’hindi ou d’une langue dominante régionale, sont toujours vives. Pourquoi traduire, face à tant de complexités ? C’est une query que nous ne pouvons plus nous permettre de poser. L’écrivain kenyan Ngũgĩ wa Thiong’o appelle la traduction « la langue commune des langues ». En Inde, l’hégémonie linguistique n’est qu’un des nombreux risks des politiques d’homogénéisation menées par un gouvernement d’extrême droite depuis 2014. En s’engageant dans une autre tradition linguistique, on fait l’expérience, en apprenant un nouveau mot ou une nouvelle phrase, d’un aperçu d’un monde différent, aussi éphémère soit-il.

Dans la hiérarchie des traducteurs, des traducteurs et des bailleurs de fonds pour de nouvelles traductions, le kannada n’est pas très bien loti. À peine une poignée de traductions littéraires dans la paire kannada-anglais sont publiées chaque année. C’est loin derrière les littératures écrites en malayalam, en tamoul, en bengali, en ourdou ou en hindi. Traduire, puis traduire à partir d’une langue sous-représentée et enfin traduire en anglais, avec tout ce que cela implique, est semé d’embûches pour lesquelles il ne peut jamais y avoir de réponses simples. Je me tourne vers anthéessayant de voir remark les complexités peuvent souvent rester non résolues. Anthé refuse de se laisser facilement emporter hors du kannada, ce qui me rappelle à son tour qu’il est regular de ne pas avoir toutes les réponses sur la traduction et sa politique.

L’un des effets secondaires les plus agréables de toutes les cultures linguistiques avec lesquelles nous vivons en Inde est la fréquence à laquelle nous alternons entre deux ou trois langues lors d’une dialog. Cela réduit la langue à sa fonction de base, celle d’un outil de communication avec les mots à portée de fundamental, supprimant le besoin d’une articulation « correcte », rejetant toutes les règles. Nous alternons cette approche épurée avec l’hyperbole et l’exagération, avec la répétition d’un mot pour mettre l’accent sur quelque selected : « Je vous l’ai dit mille fois », « petit-petit », « rond-rond », « deux-deux fois… » C’est dans cette interplay entre l’utilitaire et l’embellissement, le fonctionnel et l’ornemental que je trouve la singularité du kannada lorsque je traduis. Il est necessary pour moi de conserver ces qualités, par exemple anthé traduit par un « il semble » inadéquat, ce qui, me dit-on parfois, n’est pas assez élégant en anglais, automobile porter ces nuances revient à parler anglais avec un accent. Cela rappelle au lecteur que le texte provient d’une autre tradition. En traduction, ces expressions étirent l’élasticité de la langue anglaise. En retour, le kannada gagne un autre lecteur.

Deepa Bhasthi est un écrivain et critique qui traduit la littérature en langue kannada.

Tags: AnthekannadaParisReviewsurTraduction
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