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Home Culture - Livre

La dépolitisation de 1945 | Eurozine

by ETHAN PIKE
8 octobre 2025
in Culture - Livre
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La dépolitisation de 1945 | Eurozine
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Pendant une grande partie de la seconde moitié du XXe siècle, la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences ont été étroitement liées au présent de l’Europe occidentale. On pensait que la guerre avait donné naissance au monde qui avait émergé dans son sillage. Ce n’est plus le cas. Notre présent est déconnecté de son passé du XXe siècle. La Seconde Guerre mondiale a par conséquent perdu sa fonction explicative pour donner un sens aux réalités sociopolitiques contemporaines.

L’année 1945 était autrefois considérée comme l’origine de l’ordre géopolitique de la guerre froide et de la division du continent. Les États démocratiques qui ont été établis en Europe occidentale après la guerre ont été façonnés par une série de buildings institutionnelles et de politiques visant à créer des situations qui permettraient d’éviter la répétition des expériences sanglantes de la première moitié du siècle. La notion d’« après-guerre », qui s’est répandue vers la fin du siècle, résumait un sentiment plus profond selon lequel ce qui s’est produit après 1945 entretenait une relation causale avec la guerre. Cette interprétation a été résumée dans l’ouvrage éponyme de Tony Judt livrepublié en 2005.

Les recherches scientifiques sur les idées, les politiques et les buildings qui ont conduit aux politiques génocidaires du Troisième Reich ont soulevé toute une série de questions inconfortables sur les sociétés contemporaines d’Europe occidentale. Si le génocide, la violence de masse et la persécution raciale n’avaient pas été le fait d’une petite bande de criminels, comme de nombreux États l’avaient prétendu au lendemain de la guerre, mais avaient été soutenus et permis par un nombre essential d’Allemands et d’autres Européens, alors cela suggérait que le présent était toujours habité par les génocidaires du passé. Les continuités plus profondes entre les personnes, les idées et les establishments entre la guerre et l’après-guerre étaient désormais placées au cœur du débat public.

S’engager dans l’histoire de la guerre n’était donc pas un passe-temps intellectuel, mais une query d’une réelle urgence sociétale et politique qui attisait les passions populaires. Cela n’a été nulle half plus seen qu’en France, où la query de la collaboration de l’État pendant l’occupation allemande est devenue centrale dans les débats publics de la dernière décennie du XXe siècle.

Les troupes américaines défilent sur les Champs-Élysées le 29 août 1944. Picture : Poinsett / Sign Corps. Supply: Wikimédia Commons

Ce processus de confrontation à un « passé qui ne passe pas », pour reprendre La phrase influente d’Henry Roussoatteint son paroxysme dans les années 1980 avec le procès de Maurice Papon, ancien haut fonctionnaire de Vichy responsable de la déportation de la inhabitants juive de Bordeaux. Après avoir repris sa carrière au Maroc et en Algérie, Papon est nommé chef de la police de Paris, où il a supervisé le bloodbath de manifestants algériens à Paris en 1961. Bien qu’il ait été contraint de démissionner en 1967 suite à l’enlèvement du marxiste marocain Mehdi Ben Barka, Papon s’était lancé en politique et était ministre lorsque le scandale a éclaté.

Identifier les origines et les dynamiques, sans parler des auteurs des politiques racistes et des violences de masse, revient ainsi à émanciper le présent de son sombre passé. Bien qu’il ait débuté au début de l’après-guerre, ce projet n’est devenu pleinement seen que dans les années 1980 et 1990, après que ceux qui avaient été personnellement impliqués dans les régimes autoritaires du milieu du XXe siècle aient cessé d’occuper des positions centrales au sein des buildings étatiques.

En Allemagne, la nouvelle préoccupation d’étudier l’Holocauste en tant que sujet à half entière était de plus en plus attachée à la notion pseudo-psychologique de Vergangenheitsbewältigung (« se réconcilier avec le passé »). Cela reflétait le sentiment que pour achever le processus de démocratisation d’après-guerre, les Allemands non juifs devaient reconnaître et expier les crimes du passé. Avec cela est apparue une nouvelle approche de la « politique de la mémoire », un idea qui (comme « l’après-guerre ») a gagné en popularité au cours des dernières décennies du XXe siècle. Le résultat fut une politique d’État centrée sur la prise en cost de la responsabilité des destructions et des souffrances massives provoquées par le Troisième Reich.

Dans d’autres pays d’Europe occidentale comme la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas et la France, les historiens ont dû surmonter une grande résistance sociétale pour découvrir l’étendue de la collaboration et de la complicité pendant l’occupation allemande, y compris celle de leur propre appareil d’État dans les politiques génocidaires nazies. L’impulsion sous-jacente à ces projets historiographiques et sociétaux plus larges était d’amener les Européens à accepter la vérité inconfortable selon laquelle les crimes commis pendant la période de guerre ne pouvaient pas être projetés sur d’autres mais étaient inhérents à la gestation des États européens et de leurs sociétés.

Poussé par une forte logique éthique et civique, le nouvel engagement dans la guerre était résumé dans le cri de ralliement « plus jamais ça » et gravitait principalement autour de la reconnaissance et de la commémoration des différents groupes de victimes, dont les expériences particulières de persécution et de souffrance avaient souvent été marginalisées ou entièrement ignorées par les universitaires et le public. Mais il y avait aussi un élan préventif plus massive inhérent aux nouveaux débats sociétaux autour des leçons à tirer de la guerre. C’était l’hypothèse selon laquelle l’analyse de l’histoire fournissait les ressources nécessaires pour empêcher une répétition de la guerre et du génocide et pour éduquer les citoyens européens sur la manière dont les sociétés pouvaient se vacciner contre les mouvements autoritaires et la dérive vers le génocide.

Aujourd’hui, cette façon de penser la Seconde Guerre mondiale a largement disparu. Le trait caractéristique de notre époque est que l’interdépendance entre le passé du XXe siècle et le présent du XXIe siècle a été considérablement perturbée. Certes, les États d’Europe occidentale pratiquent encore les rituels coutumiers de commémoration, rendant hommage aux victimes de la guerre et célébrant leurs figures héroïques. Dans de nombreux pays, 1945 proceed de constituer le second mythique du rétablissement des États-nations européens et est célébrée lors des « jours de libération » à travers le continent. La montée des mouvements autoritaires, la collaboration en temps de guerre et l’Holocauste jouent toujours un rôle essential dans les programmes des écoles secondaires.

Mais ce qui a diminué, c’est la conviction selon laquelle s’intéresser à l’histoire de la guerre peut révéler une vérité sous-jacente sur les États d’Europe occidentale d’aujourd’hui et leurs sociétés. Malgré le recours généralisé aux analogies historiques pour expliquer Donald Trump et ses alliés européens, nous vivons un présent marqué par une rupture fondamentale avec les logiques du XXe siècle.

Cela signifie que la Seconde Guerre mondiale ne permet plus de donner un sens aux récents changements dans la politique mondiale, qui représentent une rupture radicale avec les buildings de coopération et de sécurité internationales mises en place après 1945. Cette date ne fournit pas non plus les principaux indices permettant de comprendre le fonctionnement des démocraties d’Europe occidentale.

Les transformations sociales et politiques déclenchées par la guerre ont conduit à un kind spécifique de démocratie. Cela visait à empêcher la montée de mouvements autoritaires grâce à l’intégration de différentes courses sociales et de leurs groupes d’intérêt by way of des buildings de négociation corporatiste et à travers des politiques d’amélioration matérielle pour des secteurs plus larges de la inhabitants. Ce modèle de démocratie a cependant été abandonné ou, là où ses buildings formelles perdurent, ne semble plus fonctionner.

Cela ressort clairement du sentiment largement répandu parmi les populations que les gouvernements n’apportent plus d’avantages tangibles. En conséquence, la plupart des partis politiques sont incapables d’attirer une masse de membres et d’établir des majorités durables. L’avancée constante de nouveaux mouvements populistes déterminés à instaurer un kind d’ordre politique très différent est peut-être l’expression la plus claire de la façon dont la Seconde Guerre mondiale a cessé de posséder une capacité explicative pour la politique du présent.

Dans les débats publics également, la Seconde Guerre mondiale est progressivement effacée par une nouvelle politique historique qui accorde une place centrale à l’héritage du colonialisme européen et aux expériences de ses victimes. Contrairement à Europe centrale et orientaleoù elle reste au cœur du débat public et soumise à une intense contestation politique, la Seconde Guerre mondiale est ainsi devenue un sujet proprement historique en Europe occidentale. Certes, ces dernières années, les partis populistes dans des États comme l’Italie et l’Allemagne ont tenté de faire du bruit en valorisant certains facets du passé troublé de leur pays au milieu du XXe siècle. Mais malgré l’consideration prévisible des médias, ces débats ne suscitent pas encore un fervent intérêt du public. Politiquement, la guerre a tout simplement perdu son pouvoir de choc.

Reconnaître que la guerre ne fonctionne plus comme level de départ d’une « histoire du présent » ne signifie pas que l’engagement dans cette guerre n’a aucune valeur. Au contraire, les nouveaux varieties de questions que posent les chercheurs continuent d’être d’une pertinence immédiate. Ils incluent l’significance des enchevêtrements et des transferts mondiaux pendant la guerre ; les mécanismes et logiques plus profonds qui ont déclenché la violence de masse et le génocide ; les expériences des différents groupes de victimes et leur traitement dans les sociétés d’après-guerre ; la manière dont les gens ordinaires ont développé des stratégies de survie pour faire face à la guerre et à l’occupation ; le processus complexe de transition de la guerre à la paix ; et les complexités de la reconstruction d’après-guerre. Tous ces sujets résonnent à mesure que la guerre à grande échelle revient sur le continent européen.

La Seconde Guerre mondiale est donc toujours d’actualité, quatre-vingts ans après sa fin, même si les questions qu’elle soulève et les éclairages qu’elle offre ont fondamentalement changé. Même s’il ne fournit plus la clé des réalités sociopolitiques et mondiales qui touchent aujourd’hui l’Europe occidentale, il proceed de constituer une réserve majeure d’expérience historique pour les Européens cherchant à comprendre la dévastation et la souffrance humaine provoquées par un conflit militaire à grande échelle. Tout aussi essential, cela peut permettre aux Européens d’identifier les moyens de sortir de l’abîme créé par la guerre de masse, ainsi que de faire face aux difficultés liées à l’évasion de son héritage à lengthy terme.

Tags: dépolitisationEurozine
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