«Watchers», du portefeuille Peindre les photographies passées par Bradford Johnson, qui est apparu dans le numéro de l’hiver 2003 de La revue de Paris.
C’est donc la faim. Une nouvelle guerre qui fait rage à l’intérieur de la guerre des missiles et des bombes, une guerre non moins brutale ou puissante que celle qui nous saisirait avec ses incendies et nous envoie courir pour échapper à sa power écrasante. La faim est venue pour nous chez nous, comme cela a fait pour les autres. Nous mangeons un repas par jour maintenant, à mi-chemin de la journée; Le matin, quelques biscuits sont d’abord partagés entre les enfants puis les adultes, et le soir, nous nous contenons du thé.
Peu de temps après la disparition de la farine du marché en novembre 2023, il a recommencé à circuler dans les sacs initialement destinés à la distribution de l’UNRWA. Cette apparence soudaine est le résultat d’un acte de pillage de masse par des foules de personnes affamées, dont nous avons seulement entendu parler par la suite: ils avaient pris d’assaut les entrepôts de l’UNRWA, certains décomposant les portes tandis que d’autres ont mis à l’échelle les murs et les ont vidés de leurs fournitures et de leurs lycées et des poussins à étanche, mais aussi des sardines, de l’huile de maïs, de la laitière et de leurs lentilles séchées et des poussins, mais aussi une query de procès-verbaux. Apparemment, ils avaient même pris des bureaux en bois, des étagères et les archives de l’agence – qui pouvaient être utilisées comme bois de chauffage. J’ai acheté un sac de farine Unrwa pillé pour plus de quatre fois le prix habituel et je suis rentré chez moi comme s’il portait un trésor inestimable. Ma femme Ula et ses sœurs étaient jubilatrices, et nous avons tous été saisis par une joie sombre au milieu de la friche de la peur et du chagrin qui devient vaste et plus désolée de jour en jour alors que la guerre proceed de dégénérer. Nous nous sommes sentis momentanément à l’aise et en sécurité; Nous pourrions cuire notre propre ache maintenant, au lieu d’attendre sous le soleil chaud pendant des heures dans l’espoir incertain d’en trouver dans la boulangerie. Mais un autre problème se tenait sur notre chemin: pour transformer les minces rondes de pâte en ache, nous avions besoin d’un 4, et tout ce que nous avions dans l’appartement était une bidister qui suffisait à peine pour cuisiner nos repas réguliers. Il faudrait trouver une autre manière.
Les fours de boue, qui sont ce que les familles rurales de Gazan ont toujours utilisées pour la cuisson et la cuisson, sont parsemés à travers les parcelles vertes qui se trouvent entre les immeubles de Hamad Metropolis. Les femmes auxquelles ils appartiennent sont généreuses et font de leur aide lorsque d’autres familles se présentent à cuire quelque selected, leur demandant seulement d’apporter suffisamment de papier et de carton pour le carburant. Mais nous n’avions pas de papier ou de carton dans la maison – seulement mes livres.
Ula m’a regardé timidement. « Utilisons un ou deux pour le second, et lorsque la guerre est terminée, vous pouvez les remplacer », a-t-elle dit, aussi doucement qu’elle le pouvait. «Les enfants ont besoin de nourriture plus que ce dont ils ont besoin pour être lus.» La laideur était dévastatrice. Au cours de toutes les années que j’avais passées à amasser ma modeste bibliothèque, il ne m’était jamais venu à l’esprit que je devrais un jour peser un livre contre un morceau de ache pour mes enfants. J’ai été stupéfait par la cruauté du choix, paralysé par la query qu’elle a soulevée: remark les choses avaient-elles été si mauvaises, aussi rapides?
J’avais collecté mes livres pendant de nombreuses années, et j’en avais environ 200 maintenant, y compris des œuvres sur la philosophie, la société et la faith, des romans et des collections de poésie qui m’ont été offerts par des amis lors de leurs signatures de livres, avec des dédicaces manuscrites en première web page. Les livres me semblaient comme s’ils faisaient partie d’une mémoire partagée appartenant à toutes ces personnes, dont certaines étaient encore à Gaza, dont certaines étaient events à l’étranger, et dont certaines étaient mortes en cherchant la vie. Plus j’y pensais, plus je le ressentais clairement: ma bibliothèque était un paquet pulsé de chair, de sang et de souvenirs et de vies et de programs dans les rues et les ruelles de Gaza passées dans les cafés et sur le entrance de mer en été et en hiver.
C’est pourquoi j’ai répondu: «Je ne vais pas brûler une seule web page d’un livre. Il doit y avoir une autre resolution.»
« Peu importe alors », a déclaré Ula. «Nous devons simplement me procurer du papier, afin que nous puissions cuire le ache avant que la pâte ne tourne mal.»
Je suis descendu en bas et je suis parti, en pensant que je trouverais une pile de boîtes vides situées à côté des contenants à ordures ou à l’extérieur d’une épicerie. Mais alors que je marchais dans la rue, il n’y avait pas de ferraille ou de carton à trouver. Les gens avaient utilisé tout ce qu’ils pouvaient trouver dans les contenants des ordures, et pendant que je cherchais, j’ai réalisé que d’autres cherchaient avec moi.
Les jeunes et les grands ratissaient le sol avec leurs yeux, tous à la recherche de papier à donner aux femmes du village afin de cuire leur ache. Je me demandais une seconde s’il ne pouvait y avoir aucune à Hamad Metropolis, et j’ai été vaincu par un sentiment de désespoir écrasant alors que je regardais à gauche et à droite, courant maintenant. En pensant à quel level les enfants avaient faim, je suis presque retourné dans l’appartement et j’ai pris deux livres des étagères pour brûler, n’avait pas intervenu le propriétaire du magasin sous notre immeuble. Il semblait m’avoir regardé sur ma recherche et avait décidé de m’aider quand il a vu que je perdais espoir.
«Vous cherchez des boîtes en carton, n’est-ce pas?» il a demandé.
«En avez-vous?»
« Ici », a-t-il dit, me remettant trois gros morceaux de carton. « Rien n’est trop précieux pour vous. »
Je l’ai remercié plusieurs fois avant de revenir à l’étage, heureux et fier, et reconnaissant à l’homme de m’avoir sauvé d’une mer de regrets que j’avais bientôt noyé si j’avais commencé à brûler ma bibliothèque.
Ils n’étaient qu’une petite assortment humble de livres, mais pour moi, c’était l’âme des gens qui les avaient écrits – et ce n’était pas une métaphore ou une picture poétique, mais quelque selected que j’avais toujours connu.
Ceci est un extrait édité tiré du mémoire de Muhammad al-Zaqzouq dans la prochaine anthologie La Palestine est partoutédité par Skye Arundhati Thomas, qui sera copudiqué par TBA21, Silver Press et The87Press plus tard ce mois-ci.
Muhammad al-Zaqzouq est écrivain, éditeur et chercheur de Khan Younis, Gaza. Sa assortment de poésie Trahi par les coiffures a reçu le prix Al Khalili 2018 pour la poésie. Il est le coediteur de l’anthologie Lettres de Gazaet son journal de la guerre est à venir d’Al-Mutawassit.
Katharine Halls est un traducteur arabe-anglais primé. Son travail est apparu dans UNGni, The Kenyon Evaluate, The Believer, McSweeney’s, le Nyr en ligne, Frieze, Et ailleurs. Sa traduction de Sara Abou Ghazal Les rêves d’Ayn Ara est à venir de Feminist Press à l’été 2026.
