Un mystère persistant entourant un corps retrouvé enterré sous Notre-Dame après l’incendie désastreux de 2019 qui a détruit l’église pourrait enfin être résolu, Le Monde et La Croix Worldwide signalé.
Les restes ont été retrouvés en 2022 enfermés dans un sarcophage en plomb, l’un des deux exhumés de la cathédrale par une équipe d’environ 50 personnes. chercheurs avec l’Institut nationwide de prévention Recherche archéologique (INRAP) qui œuvrent depuis 2019 à la préservation du website.
Après avoir examiné les restes, les scientifiques croient elles appartiennent au célèbre poète de la Renaissance Joachim du Bellay, décédé en 1560 à l’âge de 37 ans. Du Bellay, fondateur du groupe littéraire La Pléiade, aurait été enterré près d’un de ses proches dans une chapelle de Notre-Dame, mais l’emplacement précis de sa tombe n’a jamais été déterminé.
Des examens complémentaires effectués par l’Institut médico-légal du CHU de Toulouse ont révélé que l’homme avait souffert de tuberculose osseuse et de méningite chronique au cours de sa vie. Éric Crubézy, professeur d’anthropologie biologique à Toulouse, pense que du Bellay a fait allusion à ces deux pathologies dans plusieurs de ses poèmes.
« Il répond à tous les critères du portrait, explique Crubézy. C’est un cavalier accompli, il souffre des deux pathologies évoquées dans certains de ses poèmes, comme dans La Plainte du désespéré, où il décrit « cette tempête qui bother (son) esprit », et sa famille appartient à la cour royale et à l’entourage proche du pape. »
Cependant, l’INRAP archéologue et excavation Le chef de file Christophe Besnier conteste cette affirmation. « Certains éléments ne confortent pas cette hypothèse : l’analyse isotopique des dents indique que l’individu a vécu en région parisienne ou en Rhône-Alpes jusqu’à l’âge de 10 ans. On sait cependant que Joachim du Bellay a grandi en Anjou », a précisé Christophe Besnier.
Les restes doivent subir des checks supplémentaires pour déterminer l’âge precise auquel l’homme est décédé, mais les consultants préviennent que toute réponse définitive sera difficile à obtenir en raison du manque d’ADN comparatif.
Seulement 10 pour cent des sols sous Notre-Dame ont été examinés, ce qui laisse de nombreuses possibilités de découvertes tout aussi impressionnantes. Mais celles-ci devront attendre. La légendaire église entre dans sa section finale de rénovation avant de rouvrir définitivement au public le 8 décembre.