L’article d’aujourd’hui est rédigé par l’auteur et le coach littéraire Déborah Ann Lucas.
Je suis un écrivain qui a du mal à traiter l’info de manière audible et un artiste qui n’est pas visuel : je n’arrive pas à absorber et à me memento des formes que je vois. Au lieu de cela, je suis un apprenant et un écrivain intuitif, percevant et traitant le monde par un canal différent de celui de la plupart des autres : kinesthésiquement. J’apprends mieux grâce au toucher et à ma sensation de l’espace. Cela pourrait être considéré comme un inconvénient. Mais j’en ai fait un avantage en appliquant des ideas spatiaux pour voir la forme des choses dans mon écriture.
À l’université, j’ai acquis une confiance créative en réalisant des sculptures en argile et j’ai découvert l’espace négatif dans un cours de dessin. Au centre d’un cercle de seize artistes, une femme aux cheveux longs, assise sur une estrade surélevée, tenait une pose contorsionnée. Rien qu’une bouffée de circulation gardait son corps nu au chaud dans l’air vif et frais. J’ai hissé mon bloc à dessin 30 x 40″ sur un chevalet et j’ai commencé à dessiner sa tête, en traçant la courbe de son cou, autour de son bras, le lengthy de son torse et le lengthy de ses jambes. Au bord du papier, je n’avais pas de place pour ses pieds et j’ai attrapé ma gomme pour recommencer, un peu comme je le fais lorsque j’écris.
Mon instructeur s’est matérialisé derrière moi. « Travaillez avec ce que vous avez. » Il m’a arraché le crayon 2B des mains. « Ancrez-la dans le décor pour délimiter ses proportions. » Il match glisser son pouce le lengthy du crayon, mesurant avec le bras tendu. « Voir la forme entre les deux pour définir l’espace négatif. Mesurez la relation entre l’objet et le vide.
Je plissai les yeux, passant du modèle à sa traduction sur mon papier. Il a dessiné le drapé jusqu’à la courbe de son épaule, puis son stomach jusqu’à son bras fléchi, créant ainsi des formes. Entre celles-ci, j’ai vu émerger une picture centrale, nichée dans le décor, révélant les arbres et la forêt.
Relier les cours d’artwork à l’écriture
Des années plus tard, lors de la rédaction de mes mémoires, j’ai reconnu les parallèles entre l’écriture et les arts visuels. Grâce à la métaphore, j’ai vu les liens. Le modèle nu représente ma vulnérabilité alors que j’ai révélé mes peurs les plus profondes et mes choix regrettables, une picture sombre lorsqu’elle est rendue sans contexte. Le protagoniste flottait, sans ancrage dans le cadre de l’histoire, lorsqu’il était déconnecté ou lié au hasard aux détails du décor, tirant le lecteur hors de la scène avant qu’il ne puisse comprendre ce que j’espérais communiquer.
L’utilisation d’espaces entre les éléments, formés par des bords partagés, ajoutera de la continuité, de la complexité, du flux, de la stress et de l’ambiance à la scène.
Utiliser l’espace négatif, littéralement
Si l’espace négatif est un idea nouveau pour vous, ou s’il est obscure et difficile à verrouiller, voici quelques façons d’intégrer cet outil efficace dans votre écriture.
La touche la plus basique de votre clavier est la touche retour. Je l’utilise chaque fois qu’il y a un changement dans la personne qui parle dans le dialogue et que je crée un espace blanc sur la web page. Cela peut paraître basique, mais on l’oublie parfois, donc cela mérite d’être mentionné.
J’appuie sur la touche retour lorsque je change quelque selected : lors d’un dialogue avec une autre personne ; un passage à la pensée interne ; un passage de narration ou de description. J’appuierai deux fois sur la touche Retour lorsque je passerai à un nouveau paramètre ou lorsque je changerai le focus du contenu, faisant ainsi valoir un autre level. L’ajout de cet espace ouvert sert de panneau routier, indiquant à votre lecteur que quelque selected est sur le level de changer. Cela leur donne également le temps psychological de comprendre le sens de l’histoire.
Longueur variable des phrases et des paragraphes
Pour gérer le rythme, je varie la longueur des phrases et des paragraphes, en insérant des lignes vides ou des espaces blancs à l’intérieur d’un chapitre pour créer un espace négatif intentionnel. Cela permet d’éviter de surcharger ou, au contraire, d’ennuyer le lecteur avec mes écrits.
L’emplacement et la forme des blocs de texte peuvent ajouter un espace blanc à n’importe quelle web page. Voir l’espace entre les bords de la web page et le bloc de texte. Remarquez à quel level la lecture d’une web page est différente lorsqu’elle est remplie de mots et lorsqu’elle ne contient qu’une phrase ou un bref paragraphe. Toutes les possibilités intermédiaires modifient le flux et la réponse du lecteur. Lors de la lecture, suivez-vous l’exemple de l’auteur pour faire une pause et traiter lorsqu’il y a un espace supplémentaire entre les paragraphes ? Et à la fin d’un chapitre ? Savez-vous, lors de l’édition, à quel level ces pauses sont efficaces lorsqu’elles sont utilisées intentionnellement ?
Dans Toute la lumière que nous ne pouvons pas voir, Anthony Doerr utilise des chapitres courts, de deux paragraphes à une poignée de pages, un exemple classique d’utilisation de l’espace négatif pour rendre plus accessible une histoire complexe de 531 pages. Il contrôle nos émotions à travers les hauts et les bas de ce livre dramatique.
Faire de l’espace
Une écriture extreme, comme une peinture chargée, peut produire un contenu trop bruyant à trier, rendant le personnage central difficile à déchiffrer. Lorsque nous trouvons cela dans nos manuscrits, nous pouvons créer un espace négatif en interrompant notre dialogue par une pensée interne, une description ou une ligne blanche, donnant ainsi au lecteur un second de calme pour laisser la puissance du dialogue prendre tout son affect. Une ligne vierge supplémentaire entre les blocs de narration et de dialogue facilite le rythme et la fluidité. Comme en musique, les silences agissent comme une respiration, offrant du soulagement et ajoutant du suspense.
Les détails ajoutés ralentissent l’motion et créent un tissu conjonctif entre les éléments principaux, donnant au lecteur le temps de comprendre qui est qui, où ils se trouvent et la signification qui se cache sous la floor.
Jon Gingerich dans Écrire par le négatif suggère remark l’écrivain pourrait utiliser l’espace vide pour contraster un cadre calme avec l’agitation vécue par le personnage principal. Par exemple, dans Mme Dalloway, Virginia Woolf utilise un type narratif axé sur le courant de conscience, laissant aux lecteurs des espaces pour reconstituer les pensées et les émotions intérieures de ses personnages. L’espace négatif du récit permet au lecteur d’explorer la complexité de la vie intérieure des personnages.
Dans « Des collines comme des éléphants blancs », Ernest Hemingway nous entraîne dans l’expérience d’un couple sur le level d’avorter alors qu’ils parlent de tout autre selected, créant une discorde entre leur bother intérieur et la banalité de ce qu’ils disent. Le noyau manquant de l’histoire résonne avec plus de puissance à travers ce qui n’est pas dit, utilisant cet espace négatif comme un reflet subtil de leur perte commune.
Laisser des trous dans le temps
En laissant des espaces pour les idées et les ideas déduits mais non-dits, vous inviterez le lecteur à remplir ces espaces d’événements et de sens issus de sa propre expérience de vie. Ce saut par-dessus le gouffre entraîne le lecteur dans l’histoire, réduisant l’espace qu’il doit parcourir, mentalement et émotionnellement, pour parcourir le chemin aux côtés ou dans la peau du protagoniste.
Dans Le château de verre, Jeannette Partitions laisse des vides avec des allusions à des événements plus sombres qui ont marqué son enfance, permettant aux lecteurs d’imaginer entre les lignes toute l’étendue des obstacles auxquels elle a été confrontée. En utilisant l’espace négatif, les lecteurs s’engagent à un niveau plus profond, suscitant empathie et compréhension. Les tensions non résolues et les vérités non dites contribuent à créer un mémoire puissant et résonnant dont l’histoire reste gravée dans l’esprit des lecteurs.
Les nouveaux paragraphes et chapitres sont comme un passage à la scène suivante dans un movie. L’endroit où vous coupez et l’endroit où vous reprenez l’histoire indique au lecteur jusqu’où il doit sauter dans le temps ou dans l’espace. Une phrase de transition établira une connexion fluide pour votre lecteur. Ne proposer aucune transition vers l’motion suivante rend le tout choquant.
C’est à vous de manipuler, en fonction de ce que vous voulez que le lecteur sache et de la façon dont il vit votre histoire. Il y a autant de réponses à cette query qu’il y a d’écrivains.
Dans Memorial Drive : les mémoires d’une fille, Natasha Trethewey utilise des sauts dans le temps, depuis le meurtre de sa mère par un ancien beau-père jusqu’à plus tard, alors qu’elle dévoile ce qui s’est passé, pour nous montrer remark cela l’a façonnée en tant qu’artiste. Elle utilise la métaphore et les rêves pour nourrir sa mémoire. L’œuvre est puissamment poétique et tragique ; son écriture convaincante m’a aidé à traverser les décalages temporels sans me perdre.
Arrivé à la fin, j’ai eu envie de comprendre remark elle avait écrit avec autant de finesse une histoire personnelle tragique et je suis revenu analyser le chemin que j’avais fait avec elle. Elle utilise des chapitres courts et longs avec des sections intermittentes de rêves et de souvenirs. Après des paragraphes longs et denses, elle nous donne un espace ouvert de trois lignes, une pause avant de passer à la scène suivante, utilisant cet élément d’espace négatif souvent dans chaque chapitre comme une pause dans l’intensité, un lieu de réflexion préalable.
Contrôler ce qui est au level
En contrôlant ce qui est au level, vous contrôlez l’espace tel que perçu par vos lecteurs. Comme les artistes utilisant un appareil picture, les écrivains peuvent zoomer sur leurs personnages et effectuer un zoom arrière sur le contexte immédiat ou le décor, pour compresser ou élargir l’consideration des lecteurs, les surprenant ou leur donnant l’espace nécessaire pour saisir les détails.
Certains points de ces methods peuvent être appliqués à l’écriture en ajustant le level de vue. Par exemple, écrire à la première personne réduit la distance entre le personnage et le lecteur, donnant à la scène une intimité et une immédiateté. La haute énergie de cette proximité a besoin de répits intermittents de l’intensité. Passer au level de vue du narrateur sur le décor ouvre le level de vue du lecteur ; une approche plus giant atténue la stress. L’approfondissement de la profondeur de champ utilise l’espace négatif pour donner au lecteur le temps d’absorber ses détails ou de voir la scène sous un nouvel angle.
Dans la liste de Schindler, Steven Spielberg ajoute une texture visuelle considérable aux prises de vue en plaçant de nombreux objets entre les deux sujets principaux, déplaçant ainsi l’consideration du spectateur sur l’espace intermédiaire. Cela approfondit l’histoire en se concentrant sur les connexions entre les objets qui suggèrent ou symbolisent les courants sous-jacents de l’histoire qu’il construit.
À l’écriture, en mettant en valeur l’espace autour plutôt que sur le personnage principal, vous modifiez la perspective d’une scène et la notion qu’en ont les spectateurs. En vous concentrant sur les objets, vous pouvez ajouter du contexte et des métaphores, modifier le rythme et améliorer l’ambiance pour raconter une histoire distinctive.
Tissage
Les objets symboliques tissés tout au lengthy de vos scènes ou chapitres peuvent constituer une dimension puissante de l’histoire. Pour les manipuler consciemment, demandez-vous où et pourquoi chaque fil apparaît : sont-ils tenus ou touchés par le protagoniste ou un autre personnage ? Ou les placez-vous dans le tissu conjonctif entre les actions dynamiques – à l’intérieur des espaces négatifs ?
Utiliser des outils pour vous aider
Si vous prenez du recul par rapport à vos pages, vous verrez la forme de votre construction narrative avec un œil neuf, comme lorsque mon professeur d’artwork mesurait avec son pouce sur le crayon. Pour réaliser cette nouvelle perspective, vous pouvez essayer différentes outils dans Phrase ou ProWritingAid pour voir remark vous avez présenté les éléments constitutifs de votre histoire.
Votre conscience de l’espace négatif vous donnera une nouvelle fenêtre pour comprendre votre écriture et la réponse de votre lecteur. Quand vous manipulez des espaces entre avec intention, vos lecteurs resteront intrigués par son émotion, son mystère et son ambiguïté, lisant chaque mot jusqu’à la fin. Et ils en redemanderont.