Anaïs Gorel, Université de Liège, Gembloux Agro-Bio Tech en Belgique, discute de leur article: Habitude des feuilles, hauteur maximale et densité de bois de la flore boisée tropicale en Afrique: contraintes phylogénétiques, covariation et réponses à la sécheresse saisonnière
Remark les arbres africains font-ils face à la sécheresse?
L’Afrique tropicale abrite une diversité remarquable d’arbres, allant des géants imposants dans les forêts tropicales denses aux espèces plus petites et plus résilientes dans les savanes sèches. Mais remark ces arbres ont-ils évolué pour survivre dans un climat aussi varié, en particulier dans une région qui éprouve plus de sécheresse et de variation saisonnière par rapport à d’autres zones tropicales? Nous avons cherché à faire la lumière sur cette query en examinant trois traits clés qui influencent la façon dont les arbres font face à la sécheresse: habitude des feuilles (à feuilles persistantes vs feuillus), à la hauteur maximale des arbres et à la densité du bois.

Exploration des traits d’arbres liés aux stratégies de sécheresse
Pour comprendre remark les arbres dans les forêts et les savanes africains réagissent à la sécheresse saisonnière, nous avons compilé une grande base de données de plus de 1 300 espèces. Nous avons analysé si les arbres conservent leurs feuilles toute l’année ou les ont permis pendant les périodes sèches, leur taille et leur dense. Nous avons également exploré remark ces traits sont influencés par le climat et l’histoire évolutive.
En utilisant des modèles phylogénétiques bayésiens, nous avons testé si les espèces étroitement apparentées partagent des stratégies de sécheresse similaires et si le climat seul pourrait prédire ces traits. Nos résultats révèlent une interplay complexe entre l’histoire évolutive, le climat et la covariation des traits.

Résultats clés: le rôle de l’héritage évolutif et du climat dans la covariation des traits
L’une de nos découvertes les plus frappantes est que l’histoire évolutive joue un rôle necessary dans la formation des traits d’arbres. L’habitude des feuilles et l’affinité d’une espèce avec les forêts ou les savanes montrent un fort sign phylogénétique, ce qui signifie que les espèces étroitement apparentées ont tendance à partager ces caractéristiques. Cependant, nous avons également constaté que les changements évolutifs majeurs ont permis aux arbres de s’adapter à différents environnements au fil du temps.
Fait intéressant, le climat seul était un mauvais prédicteur de la densité du bois et ne pouvait pas expliquer pleinement l’habitude des feuilles ou la hauteur maximale des arbres. Au lieu de cela, les interactions des traits étaient plus influentes, comme dans le biome forestier, où de petites espèces de sous-étage étaient plus susceptibles d’être à feuilles persistantes et d’avoir du bois dense, tandis que les espèces de canopée plus hautes avaient tendance à être à feuilles caduques et à avoir du bois plus léger. Dans les forêts plus humides, les espèces à feuilles persistantes et à feuilles caduques coexistaient dans la canopée, mettant en évidence la complexité des réponses des arbres au climat.