Collage
d’après Romare Bearden
Rassemblez-vous à partir de la poussière d’étoiles :
souvenirs de tendres soirées de Harlem où les portraits remplissaient
mon jeune esprit avec le jazz. Et nous sommes restés éveillés tard la nuit,
dans nos chambres louées sur West 131st Road, en prepare de rire et de discuter
la conférence. Du Bois, Hughes, Ellington. Les rassemblements
où j’ai entendu leurs histoires, la vérité abstraite, scientifique dans sa grandeur,
et pourtant si réelles, terre à terre, des histoires du Temps et puis,
les diseurs de bonne aventure, les diseurs de vérité, chantant leur blues du jogo.
Silence volontairement rompu. Albums de pictures brunes décolorées,
coupures de presse Ébène et Jet. Des gens dansant le Charleston authentic,
le beau vieux pas, le balancement et le balancement.
Rassemblez-vous à partir de la poussière de lune :
Il y a eu des crises et des opportunités. De nouvelles voix noires, de nouvelles formes.
Voix folkloriques chantant à voix haute ou doucement avec douceur.
Des leçons sur la façon de devenir un « vrai poète », par Claude McKay
a rejoint le Parti communiste russe. Feu de silex.
Des lettres ont été écrites par le comte Cullen à Langston Hughes.
Les ombres régnaient sur le ciel nocturne de Harlem.
Rassemblez-vous dans la poussière du ciel :
un temps pour le « nouveau nègre ».
Pour que les porteurs de Pullman se syndiquent
et pour Joséphine Baker, chanteuse extraordinaire, de flotter
sur ses ailes de soie vaporeuse et de satin.
Le blues résonnait dans les flûtes d’ébène,
tandis que les pauvres vendaient leurs beaux vêtements aux prêteurs sur gage du ghetto.
Le Christ était-il noir ?
Les anges jouent-ils vraiment du trombone pour Dieu ?
dans un paradis noir/brun ?
Rassemblez-vous dans la poussière des chansons :
Devons-nous tout à Spingarn, Knopf ou Van Vechten ?
Ou bien l’originalité et l’improvisation étaient-elles notre credo sacré ?
Alors que je regardais le ciel par la fenêtre
De ma jeunesse déclinante, tout ce que je voyais, c’était du feu.
Je voulais entendre l’orchestre des Blackbirds jouer en liberté un samedi soir.
Entendre « Go Down Moses » chanté à l’église un dimanche matin.
Je voulais mon propre model.
Devenir l’Empereur Jones.
Papa Grace.
À la bibliothèque : Montréal, Québec, vers 1950
pour mon père
Portrait d’un Noir en érudit parmi les volumes anciens :
A abandonné son pays natal et s’est dirigé vers le Canada,
il suivit son étoile du Nord jusqu’à la vacation spot de la brillante liberté de son esprit.
Son désir d’écrire sur le bloodbath des monstres :
« Alors Beowulf espionna, accroché au mur,
une épée puissante, martelée par des géants, forte et bénie
avec une magie puissante, la meilleure de toutes les armes.
Mais si énorme qu’aucun homme ordinaire ne pourrait le soulever
sa longueur sculptée et décorée. Il tira l’épée
de son fourreau, brisa la chaîne à la poignée.
Puis sauvage de colère et désespéré
il leva l’épée bien haut au-dessus de sa tête
et frappa Grendel à mort avec toute la pressure qui lui restait… »
Et l’homme noir errait dans les couloirs poussiéreux de cette bibliothèque
dans un édifice sacré niché sur les collines les plus abruptes de Montréal
rassembler l’endurance de l’esprit pour conquérir sa tâche :
pour rendre le poème, si tôt il n’était chanté qu’aux rois,
une ballade, écrite par un inconnu, mais transmise dans la custom,
glorifiant les actes féroces et courageux d’un guerrier.
Et l’homme noir lui-même devint un guerrier,
brandissant l’épée du langage, combattant le bon fight,
qui se prélassait dans la lumière d’une certaine renommée,
ne s’est jamais soucié des conséquences de sa bravoure,
sauver son propre honneur, d’une valeur plus grande que n’importe quel poème.
L’homme noir a rendu les rêves d’un monde sans monstres.